CHUCHOTEMENT MAGIQUE

L'un de mes souvenirs les plus chers remonte à mon enfance, quand j'ai eu le privilège d'apprendre mes premiers tours de magie avec mon père.

Je me revois encore, émerveillé, alors qu'il réalisait un tour si simple mais si captivant avec un peigne et son étui.

Le peigne semblait sortir de l'étui comme par magie, et à chaque démonstration, je restais sans voix devant un tel prodige.

Pendant longtemps, j'ai tenté de percé le mystère derrière ce tour, mais en vain.

Aucune de mes suppositions n'arrivait à expliquer l'apparente magie qui opérait entre les mains de mon père.

Finalement, un jour, dans un moment de complicité, il a décidé de me dévoiler le secret.

Sa révélation a été un moment marquant pour moi, une sorte de passage de l'étonnement à l'émerveillement.

J'ai été subjugué par la simplicité astucieuse du truc, mais surtout par la confiance qu'il m'avait accordée en me le confiant.

Cette expérience a allumé en moi une passion pour la magie, une quête pour captiver et émerveiller les autres autant qu'il l'avait fait avec moi.

Je me suis mis à réfléchir à d'autres tours, à inventer de nouvelles manières d'étonner et de surprendre.

Et c’est ainsi qu’un jour, j'ai réussi à créer mes premiers numéros de magie.

Un moment tout aussi extraordinaire, portant ainsi plus loin l'héritage de mon père et son don pour la magie.

Chaque tour de magie devient une manière pour moi de rendre hommage à son influence, de perpétuer la tradition de l'émerveillement qu'il a insufflé en moi.

Dans chaque illusion, je sens sa présence et son soutien, guidant mes gestes et égayant les cœurs.

Merci, papa, pour avoir semé la magie dans ma vie.

Ce souvenir est un témoignage de l'impact profond que peut avoir le partage d'une passion et d'un savoir entre deux générations.

Il symbolise la transmission d'un art, l'amour, et l'émerveillement qu'offre la magie.

C'est un héritage que je chéris et que je m'efforce de perpétuer dans mes propres créations artistiques.

Merci, pour tout ce que tu as fais pour moi papa.

 

Ainsi se termine un chapitre intime, un témoignage vibrant de l'héritage inestimable que mon père m'a laissé.


C'est une histoire d'émerveillement, de transmission, et de continuité – l'essence même de la magie.

Mais ce n'est pas la fin, cher lecteur.

C'est un point de départ, une porte ouverte vers des récits qui continuent à tisser les fils de la magie dans ma vie, et dans celles de ceux qui croisent mon chemin.

Vous êtes chaleureusement invité à explorer avec moi les tribulations, les triomphes, et les merveilles qui accompagnent chaque plongée dans le monde de l'illusion.

La magie est une invitation à un voyage éternel, et je vous offre humblement une place à mes côtés pour la suite de cette aventure extraordinaire.

La scène est prête, le rideau est levé – et je vous promets que les tours de magie que vous découvrirez dans les pages à venir n'auront de cesse de vous éblouir.

Merci, du fond du cœur, pour votre attention et votre soutien à cette passion qui éclaire ma vie.

En avant pour une suite pleine de féerie, de surprises, et de magie !

Avec gratitude infinie,
Thomas, disciple de la magie éternelle

j'ai découvert un jour les paillettes de Saint-Tropez grâce à une opportunité offerte par mes parents et ma tante Ambre.

Ce pittoresque village du sud de la France, avec ses ruelles animées et son port scintillant, est devenu le théâtre d'un été transformateur pour moi.

Ma tante, dotée de précieuses connaissances locales, m'a présenté David Jarre, magicien de talent et fils du célèbre musicien Jean-Michel Jarre.

C'est lui qui m'a initié aux arcanes secrètes de la magie, m'apprenant, entre autres, comment allumer une cigarette par la simple force de la pensée.

Passionné et dévoué, j'ai donc adonné à la magie avec ardeur tout au long de l'été, les jours et les nuits se confondant en un tourbillon de découverte et de pratique incessante.

À la fin de cette saison magique, lors d'un au revoir teinté de mélancolie, une révélation fortuite s'est produite.

Sur le point de se séparer, David Jarre s'est enquis de ma résidence et, à sa grande surprise, a découvert notre proximité inattendue dans le Loir-et-Cher.

Un nouveau monde de possibilités s'est alors ouvert : la chance de poursuivre cette amitié et cet apprentissage devenait soudain tangible.

De retour chez moi, j'ai pu enfin partager et dévoiler mon nouveau savoir-faire à mon père, le laissant pantois devant une série de tours aussi éblouissants qu'inexplicables.

C'est à ce moment crucial que mon père m'a révélé à son tour un secret de famille : le mystérieux secret du peigne qui monte et descend de son étui de façon autonome.

Galvanisé par ces expériences, j'ai consacré les années suivantes à créer mon premier numéro de magie de scène.

J'envisage des apparitions de colombes, sur fond de musique entraînante, un hommage vibrant à ma ville natale qui abrite la Maison de la Magie dédiée à l’héritage du grand illusionniste Jean Eugène Robert-Houdin.

Durant ce parcours créatif, j'ai croisé le chemin d'artistes renommés tels que Dani Lary, Sylvain Mirouf, Jonathan Davis de Bass, et les Phillipart.

Tous sont devenus des sources d'inspiration et ont contribué à forger ma vision artistique, me guidant vers la lumière des projecteurs et la scène qui est devenue mon monde, mon domaine, ma vocation.

Alors que les dernières lignes de ce prologue se dessinent devant vos yeux, je vous convie avec enthousiasme à suivre les pas de Motuss, le magicien aux mille et un visages.

Sachez que ce n'est que l'ébauche d'une odyssée, le prélude à des numéros encore plus spectaculaires et des histoires tissées de fil d'or et de lumière stellaire.

Je vous ouvre la porte d'un monde où chaque geste est un sortilège, chaque performance, une fenêtre ouverte sur l'extraordinaire.

Le chemin que j'empreinte est pavé d'incroyables rencontres, d'émerveillements et de secrets ancestraux prêts à être révélés.

Fermez les yeux, faites un vœu, et rouvrez-les sur la première page de notre aventure commune.

La scène est prête, le rideau va se lever, prenez place à ce spectacle écrit tant avec la plume qu'avec le cœur.

Nous sommes sur le point de voyager ensemble à travers les illusions et les miracles quotidiens qui transforment l'ordinaire en magie pure.

Je vous promets plus qu'une simple narration ; c'est une invitation à vivre, à ressentir et à voir le monde avec un regard neuf, émerveillé, celui de l'enfant que nous avons tous été un jour.

La magie n'attend que vous pour s'éveiller.

À bientôt sur le chemin scintillant de la découverte, Thomas, plus connu sous les feux de la rampe en tant que Motuss, le magicien.

Dans ma tendre jeunesse, j'étais connu sous le surnom de Tom.

Avec le temps, d'autres surnoms m’ont été attribués par mon cercle proche, comme Magic-Dark, Magic-Man, Rickyt'om et Magicos.

Par la suite, 'Tomazo Zoccolino' est venu s'ajouter à la liste, surnom qui a évolué pour devenir 'Magic Tomazo', un nom que les orsola junior ont trouvé avant que je n'adopte finalement le pseudonyme de Motuss le magicien.

Je tiens à remercier sincèrement chacune des personnes qui ont joué un rôle dans la création de ces surnoms tout au long de mon parcours artistique.

Merci spécialement à Missoum bouguedba, Christophe Montlouis, Kay-ô, tomy Orsola, Ambre et Sébastien Nicolaud, Fred le ouff et David renard.

Je suis aujourd'hui fier de proclamer le nom de mon alter ego artistique, Motuss le magicien, un nom qui m'a été donné lors d'un retour de prestation en voiture, à une période où je bénéficiais des services d'un chauffeur, n’ayant pas encore mon permis de conduire.

Actuellement, je me présente sous les traits de Motuss le magicien, un artiste dédié à votre divertissement et à votre plus grand plaisir.

Dès mon arrivée à Molineuf, j'ai été fasciné par la magie de cet endroit, où la splendeur de la campagne m'a enveloppé dans un émerveillement constant.

La vue depuis chez moi était tout simplement envoûtante, avec l'égale majestueuse de saint Secondin se dressant fièrement à l'horizon.

Le doux murmure de la rivière Cisse, serpentant non loin de notre maison que mon père avait bâtie de ses propres mains, ajoutait une mélodie apaisante à l'atmosphère.

C'est ici que j'ai tissé de nouvelles amitiés en débutant ma scolarité au CM1. Bien que je n'aie pas été le meilleur élève, mon esprit était souvent captivé par l'idée de réaliser des numéros de magie.

Après l'école, les après-midis se passaient souvent sur la place du village, où je divertissais mes camarades avec des tours de magie.

C'était le commencement de ma passion pour l'illusionnisme, un monde où la réalité et l'imagination se mêlent harmonieusement.

Pendant cette période, j'ai été particulièrement inspiré par la musique, en regardant les clips envoûtants de Michael Jackson, ainsi que par des artistes tels que Johnny Depp, Jim Carrey et David Copperfield.

Passant de longs moments sur la terrasse de notre maison à concevoir des accessoires et à préparer mes spectacles, j'ai finalement réalisé mon premier numéro de magie dans une chambre à l'étage que mes parents avaient laissée libre.

Mon cœur palpitait d'excitation alors que je mettais en scène mes tours à l'aide de chaises et d'un rideau, jouant pour ma famille à chaque occasion.

Ces instants précieux étaient pour moi une source inépuisable de bonheur.

Durant cette même période, une rencontre décisive s'est produite : maîtresse m'a conseillé de faire du théâtre.

Ainsi, j'ai commencé à suivre les cours avec Monique Fassot, une personne remarquable et pleine de bons conseils.
Chaque mardi et vendredi, une voiture blanche s'arrêtait devant chez moi pour m'emmener à des séances de théâtre qui m'ont permis de découvrir la joie profonde de m'exprimer.

Ces expériences ont grandement influencé la création du personnage de Motuss le magicien, que je suis aujourd'hui.

Ces années de travail acharné ont véritablement été déterminantes pour façonner mon identité artistique.

Je suis impatient de partager la suite de mon histoire avec vous, notamment l'histoire de la naissance de ma célèbre technique des cartes qui sortent de la bouche.

Dès que je me suis installé devant la télévision un soir, j'ai eu le plaisir de regarder une VHS que mon père m'a partagée.

Mes yeux se sont écarquillés devant un numéro hors du commun : un artiste aux cheveux blonds captivait l'audience en avalant des boules de billard pour ensuite les rejeter de sa bouche.

Cette performance stupéfiante ne s'arrêtait pas là ; il ingurgitait un verre d'eau sucrée, tapait sur son torse et, à ma grande surprise, projetait du sucre en poudre de sa bouche.

Ce spectacle invraisemblable a marqué mon enfance.

Cet instant est devenu le point de départ d'une révélation pour moi.

L'artiste s'appeller Stevie Starr, la cassette The Regurgitator.

Une idée a germé dans mon esprit : et si je pouvais moi aussi retirer quelque chose d'inattendu de ma bouche ?

Je me suis alors mis au défi de développer ma propre routine.

J'ai conçu un tour où une carte choisie au hasard se volatilisait du jeu pour réapparaître miraculeusement dans ma bouche.

J'ai craché des cartes en cascade et, comme par magie, la dernière à sortir était toujours celle du spectateur.

Cette prouesse ne s'est pas perfectionnée du jour au lendemain.

J'ai répété cet effet avec acharnement pour atteindre un niveau époustouflant.

Aujourd'hui, ce tour reste l'un de mes favoris et a sa place de choix dans mon répertoire.

Quant à mon petit discours final, le voici : "Un magicien peut-il se nourrir de cartes ou est-ce le menu qui nourrit l'illusion ?"

Je vous laisse méditer la réponse.

Voilà l'élaboration de mon Illusion.

Quelque temps après, mon père m'a montré une autre cassette où je vois une autre performance d'un magicien prénommé Jeff McBride : au bout de ses mains, il fait apparaître des cartes, celles-ci sortent de ses mains comme un feu d'artifice et à la fin de son spectacle, l'artiste sort des cartes de sa bouche.

À ce moment, j'ai compris que je n'ai pas inventé cette technique, qu'elle date bien avant ma naissance.

Ce qui est fascinant, c'est que chaque tour de magie peut être exécuté de manière unique.

Bien que la technique puisse être la même, c'est le discours qui change, apportant ainsi une nouvelle dimension à chaque performance.

Préparez-vous à être transporté au cœur de la magie qui ne manquera pas de vous captiver jusqu'à la dernière ligne.

À l'âge de 14 ans, j'ai réalisé ma première grande illusion, la "Malle des Indes".

Cette performance consistait à me faire enfermer dans un sac, les mains liées par une corde, puis à me placer dans un coffre verrouillé, entouré de chaînes avec des cadenas.

Ma partenaire prenait position au-dessus de moi, tenant un grand drap devant elle.

En un instant, dans un éclat de génie et sous les yeux ébahis du public, nous échangions nos places dans une évasion époustouflante.

C'est mon père qui m'a construit cette malle.

Il a façonné le bois de ses propres mains, utilisant la technique ancestrale japonaise du bois brûlé, connue sous le nom de “Shou Sugi Ban” ou “Yakisugi”.

Il avait également cousu le sac et le drap nécessaires pour créer l'effet bluffant de ce tour incroyable.

J'avais esquissé quelques croquis de cette malle, et un jour, mon père m'a dit qu'il allait réfléchir à la façon de concrétiser mon idée.

En rentrant du collège, quelle ne fut pas ma surprise de trouver mes parents au milieu du salon, révélant sous un drap noir orné de ronds dorés, la malle que j'avais imaginée.

Ils me présentèrent un grand sac en tissu contenant une corde, des chaînes et des cadenas, m'invitant à examiner attentivement le matériel – ce que je fis.

À cet instant précis, je compris qu'ils avaient réalisé mon souhait.

Mes parents s'exécutèrent alors pour démontrer l'illusion.

En les observant attentivement, je fus stupéfait par leur rapidité.

"Maintenant, c'est à toi de le faire", me dit mon père.

Après de nombreuses répétitions avec ma mère et parfois avec mon père, nous étions prêts.

Notre première représentation devant les amis et la famille fut un triomphe.

Face à leur étonnement et à leurs questions "Comment est-ce possible de sortir aussi vite ?", notre réponse invariable était : "Un magicien ne dévoile jamais ses secrets."

Avec le temps, ma mère est devenue mon assistante permanente et ensemble nous avons perfectionné cette grande illusion.

Nous l'avons présentée lors d'événements divers, tels des spectacles pour des scènes ouvertes dans notre région, à la Maison de Bégon, et lors de fêtes d'associations.

Je considère cette illusion comme particulièrement spectaculaire car elle invite les spectateurs à examiner tout le matériel de près.

Le spectateur vérifie la malle, le sac, la corde, les chaînes et les cadenas, puis lui-même enferme le magicien, gardant chaque clé.

Le fait que nous puissions exécuter ce numéro entourés par le public constitue un point fort de cet acte.

Pour moi, c'est une grande illusion qui laisse sans voix.

Mon numéro a évolué et je l'ai présenté, quelques années plus tard, avec un petit montage vidéo.

Ce film rendait hommage à un artiste illustre, le maître de l'évasion, le grand Houdini, célèbre figure de la prestidigitation.

Je saluais la grandeur et l'ingéniosité de Houdini, ce maestro de l'évasion dont les performances semblaient défier les lois même de la nature.

Je lui rendais hommage non seulement par mes mots mais aussi en invitant un membre du public à vérifier tout le matériel, pour que je puisse à mon tour accomplir cet exploit.

Ce numéro, court mais remarquable, reste un moment inoubliable de ma carrière.

Le spectacle s'intitulait "Les Exploits Magiques de Rickyt'om".

Au cours de celui-ci, des boules de mousse rouge surgissaient de nulle part, certaines sortant de ma bouche, prenant des tailles variées au fur et à mesure de ma prestation.

Des bulles de savon sortaient de ma valise.

J'attrapais quelques bulles de savon en plein vol et celles-ci se transformaient instantanément en magnifiques boules.

Je m'amusais à les faire apparaître et disparaître.

Puis vint le moment où j'ai libéré une méga boule, imposante comme une balle de tennis qui sortait de ma bouche. Ensuite, cette boule se transformait en un cœur rouge en mousse.

Celle-ci était placée en haut de toutes les boules qui débordaient de mon chapeau.

La véritable magie s'est opérée lorsque, avec une gestuelle empreinte de mystère, chaque passage de mes mains au-dessus du chapeau faisait mystérieusement diminuer les boules débordantes.

Comme si, d'une manière ou d'une autre, l'esprit de mes boules pouvait se dissiper, peu à peu, pour laisser place à la clarté.

Et tandis que je continuais mes gestes, les boules ont finalement disparu du chapeau, se métamorphosant en une pluie de confettis.

Pour accompagner ce passage magique pendant cette performance, j'ai utilisé la magnifique musique "Clair de Lune" de Claude Debussy.

Ce numéro était l'un de mes préférés, notamment pour la pluie de confettis.

La tâche la plus difficile a été de rechercher la musique qui accompagnerait mon numéro pour transporter le public dans un univers magique.

J'ai passé des jours et des nuits à imaginer ma mise en scène et à réfléchir à chaque action en réalisant des croquis.

Mon objectif était de créer un instant de poésie : chaque geste et chaque déplacement avaient un sens, tout comme mes expressions, pour transporter et émerveiller le public.

Voilà, c'était l'un de mes premiers numéros réalisés en 1995 avec l'aide de mon père et avec les conseils de Monique Fassot.

Merci à toutes ces personnes qui m'ont soutenu et qui me soutiennent encore aujourd'hui.

 

Ma rencontre avec la Maison de la Magie, un lieu dédié à la grande tradition de l'illusion.

Ce fut le début d'un voyage unique, plein de récits palpitants et de rencontres marquantes, qui m'ont inspiré à poursuivre le rêve d'une vie : performer un jour sur la scène de la Maison de la Magie.


"Voyage à la Maison de la Magie"....


Permettez-moi d'évoquer ici un précieux souvenir d'enfance, celui de l'éveil d'un rêve : l'ouverture de la Maison de la Magie.

Mon cœur débordait de joie à l'idée de fouler le sol d'un lieu consacré à Eugène Robert-Houdin, l'illustre figure de la prestidigitation.

À l'approche du grand jour, mes pas me guidaient souvent devant la façade mystérieuse de cette demeure, située face à la majesté du château royal de Blois.

En son sein, quelles merveilles recelait-elle ?

Tandis que l'impatience me tenaillait, le moment tant espéré s'était présenté, mais évanoui je ne pus y assister.

Néanmoins, peu après, je pus pénétrer dans ce sanctuaire du fantastique.

Ce fut là que je découvris les automates, ouvriers de l'imaginaire, donnant vie à des tableaux surnaturels, et une salle où illusion d'optique règnait en maître : à travers un judas, je contemplais un échiquier dont les pièces reflétaient à l'infini mon visage intrigué.

C'est dans cet antre magique que j'ai aperçu Dani Lary, maestro de l'illusion, orchestrant sa scène avec une boîte mystérieuse.

Telle une danse, les assistants animaient la boîte, les rideaux s'ouvraient et se fermaient, et à chaque interlude, une nouvelle facette de l'artiste se révélait.

L'acte qui captura mon cœur fut le tour du canon et de l'aquarium : une assistante, marquée par le sceau d'un spectateur et étreinte par un ruban, était propulsée à travers l'aquarium, laissant la marque de l'éphémère visible.

À la clôture de cette représentation époustouflante, j'eus l'immense honneur d'échanger avec le grand Dani Lary.

Il me partagea la quintessence de la magie avec un tour familier - la disparition d'un foulard - et entre rires, il m'en confia le secret. Nous partagions un même savoir, et cet instant de connivence resta gravé dans ma mémoire.

Cet échange m'insuffla un rêve encore plus grand : celui de captiver un jour l'audience de la Maison de la Magie, temple révéré de tous les magiciens, véritable ode aux illusionnistes, prestidigitateurs, mentalistes, hypnotiseurs.

Avec l'espoir caressé dans l'ombre de mon cœur, je convie toute âme généreuse à soutenir mon art, notre art et à promouvoir mon œuvre, "Motuss le magicien fait son cirque". Peut-être qu'ensemble, nous ferons éclore ce dessein tant chéri.

D'autres récits tissés d'enchantements et de rencontres illustres au sein de la Maison de la Magie me viendront à l'esprit, car ce lieu fut le berceau de précieuses amitiés avec des artistes de renom qui m'offrirent des conseils inestimables.

Il y a quelques artistes avec lesquels j'ai eu la chance d'échanger, parmi eux Jonathan David Bass, qui m'a enseigné comment travailler avec les colombes et m'a présenté son numéro avec des oranges, des citrons, des œufs et son Canarie. "Thank you Johnathan"

J'ai également pu discuter avec Philippart and anja, qui m'ont conseillé sur l'importance d'avoir une identité artistique.

Ce sont des personnes généreuses qui donnent d'excellents conseils.

Chacune des rencontres que j'ai faites m'a beaucoup apporté.

La Maison de la Magie de Blois représente pour moi un privilège immense.

Les dragons qui surgissent des fenêtres, portés par une musique ensorcelante, guident chaque visiteur à travers les pièces et les étages, révélant ainsi l'histoire captivante de la culture magique.

Ce musée, établi à Blois, en France, en 1994 par le magicien local Robert Houdin, plonge ses visiteurs dans l'univers envoûtant de la prestidigitation et de l'illusion.

On y découvre non seulement l'histoire de la magie, mais aussi les numéros de prestidigitation de Robert Houdin et d'autres magiciens renommés.

La maison qui abrite ce musée n'a pas été construite par Robert Houdin lui-même, mais a été transformée en musée en hommage à ce célèbre magicien né à Blois.

Les visiteurs peuvent explorer un grand nombre d'artefacts relatifs à l'histoire de la magie, découvrir des numéros de prestidigitation de Robert Houdin et profiter de nombreuses expositions interactives sur l'illusionnisme.

Le musée propose également des spectacles de magie et des présentations captivantes pour divertir un public de tous âges, ainsi que des ateliers éducatifs et des démonstrations de tours de magie pour une expérience immersive enrichissante.

Je vous invite à ne pas tarder et à vous renseigner sans attendre sur les horaires d'ouverture ainsi que sur tout ce que la Maison de la Magie a à offrir pour créer un moment magique inoubliable.

Cliquez sur le lien suivant pour en savoir plus.

https://www.maisondelamagie.fr/

N'hésitez pas à partager cette information avec votre entourage, car cet endroit magique vous procurera une immense joie et des souvenirs inoubliables.

En ce qui me concerne, je partage avec plaisir et transparence mes souvenirs et mes écrits.

C'est un plaisir immense pour moi de mettre en mots tous ces moments, car je trouve de la magie dans chaque journée dès que je me lève.

Mon corps accomplit des choses exceptionnelles, tout comme le vôtre. Il est important de reconnaître la magie qui réside en chacun de nous et de croire en soi.

Pour ma part, je crois en mon rêve : celui de peut-être un jour jouer dans ce prestigieux théâtre de la Maison de la Magie.

Dans les coulisses de la magie, nos souvenirs les plus précieux prennent vie.

En inscrivant ces souvenirs, je ressens à nouveau la poussière scintillante de la scène, l'éclat des costumes et la chaleur des regards admiratifs.

Un jour Émilien et Alban, avec qui je passais des soirées au centre-ville, discutant autour d'un verre de coca et pratiquant des tours de magie.

Émilien nous a proposé de participer à un spectacle avec lui, et j'étais rempli d'enthousiasme.

Nous avons donc présenté un spectacle de magie à Blois, dans la cafétéria de Cora.

Ce fut un moment extraordinaire : beaucoup de monde rassemblé devant cette petite scène.

Nous avons joué pendant une heure, enchaînant les numéros de magie.

Pour le grand final, Émilien avait préparé une boîte de magie, avec des rideaux sur la façade de la boîte et derrière la boîte qui s'ouvrait pour percevoir l'intérieur qui était vide.

En un geste magique, il a fait apparaître deux assistantes, la copine d'Alban et la sœur d'Émilien, Charlotte.

C'était un moment incroyable.

Moi, de mon côté, je m'amusais à sortir des balles de ma bouche et à faire apparaître des balles, tandis qu'Émilien et Alban réalisaient des numéros de foulard remplis de couleur et d'apparition de carte, et de corde coupée reconstituée, même transformée en foulard.

Je dois avouer que l'excitation et la tension étaient à leur comble, notamment lorsque nous avons vu l'affiche de notre soirée magique, presque deux mètres de publicité gigantesque.

Nos parents étaient présents pour nous soutenir, et le public était également au rendez-vous.

C'était un mélange de nervosité, d'excitation et de bonheur que de se produire à CORA le centre commercial de Villebarou.

Nous avions préparé ce spectacle pendant des semaines, peaufinant chaque numéro dans l'ombre de la scène.

Chaque souvenir, chaque applaudissement reste gravé dans notre esprit, et j'espère que ces moments resteront vivants dans nos cœurs pour les années à venir.

C'est l'un des rares spectacles que j'ai eu la chance de réaliser avec mes amis magiciens à cette époque, et il restera un souvenir inoubliable pour moi.

C'était un moment extraordinaire où l'essence de la magie enveloppait chaque détail de cette soirée.

Les projecteurs diffusaient une lumière tamisée sur la scène, et la fumée créait un air de mystère qui éveillait l'imaginaire de chaque spectateur présent dans la salle comble.

Nos cœurs battaient à l'unisson alors que nos mains agiles préparaient le prochain numéro.

Je jouais souvent le rôle de l'assistant de l'ombre, veillant à ce que chaque accessoire soit à sa place, que la musique complémente parfaitement l'atmosphère et que chaque acte se déroulât sans accroc.

C'était une époque charnière, un moment de camaraderie où les applaudissements ne m'appartenaient pas directement, mais me remplissaient de fierté pour mes confrères.

Dès lors, nous avons intégré un club de magie à Blois-Vienne, où nous avons fait la connaissance de nombreux confrères de l'étrange.

C'était dans ce sanctuaire du mystère au sein du club César H que nous retrouvions régulièrement pour partager et explorer ensemble notre passion pour l'art de l'illusion.

Le club était pour nous un sanctuaire où chaque mois, nous explorions de nouveaux défis magiques.

Le thème du papier reste gravé dans ma mémoire, où nous devions insuffler vie et récit à de simples feuilles inertes accompagnés d'un tours de magie.

François Crèche, le président de l'époque, occupait une place toute particulière parmi nous.

Ses tours de billets, qui envoûtaient l’audience dans un périple international, m'ont laissé sans voix à de nombreuses reprises et ont nourri mon ambition de surprendre et de captiver.

Quant à Blabla, un nom qui suscite encore des sourires aujourd'hui, il était le magicien que chacun aspirait à devenir.

Sa capacité à transformer l'ordinaire en extraordinaire ne cessait de me fasciner, et sa personnalité tout aussi colorée que son art me manque profondément.

C'était un endroit qui demandait du travail et de la réflexion, et j'ai adoré y participer car il y avait de nombreux magiciens incroyablement talentueux, plus âgés que moi, mais avec une expérience et une culture magique exceptionnelles.

L'expérience accumulée entre ces murs a façonné ma propre magie, m'ouvrant les portes d'univers que je n'aurais jamais osé explorer seul.

La nostalgie me transporte également vers ce petit magasin de souvenirs qui se tenait sur la place Louis XII à Blois.

Sa devanture, loin d'être ostentatoire, dissimulait un trésor pour nous novices et amateurs de prestidigitation.

La propriétaire, avec un accueil toujours chaleureux, se plaisait à nous conseiller sur le matériel de magie.

Elle connaissait nos noms, nos actes et partageait avec nous une affection maternelle.

Malheureusement, ce magasin ne fournit plus de matériel de magie, car il a depuis été transformé en un magasin vendant des cigarettes électroniques.

Cela marque la fin d’une ère, celle de nos débuts innocents et passionnés

J'ai été témoin d'un spectacle de magie extraordinaire.

Un magicien a déchiré et reconstitué un journal en morceaux sous nos yeux ébahis.

Avec des gestes incroyables, il a rassemblé chaque petit morceau déchiré dans sa main, et d'un coup magique, le journal s'est reconstitué.

Cela s'est passé il y a bien longtemps, lorsque j'avais seulement 8 ans.

C'était à la bibliothèque Maurice Genevoix à Blois.

Même si je ne me souviens pas du nom du magicien, je n'oublierai jamais ce tour.

En rentrant chez moi, j'ai voulu savoir comment il avait pu reconstituer le journal.

N'ayant pas de réponse, j'ai eu une idée. J'ai décidé de présenter une enveloppe contenant une lettre que je montrerai aux spectateurs, puis je leur lirai un poème.

Ensuite, j'ai déchiré la lettre en quatre morceaux sous leurs yeux étonnés, pour finalement obtenir 16 morceaux de papier.

Par des gestes précis et enchanteurs, j'ai réussi à recréer la lettre devant leur regard stupéfait.

Ainsi, le public a pu réaliser que chaque pli, chaque instant témoignait du mystère qui se déroulait devant eux.

La magie dansait et les étonnait, créant une atmosphère poétique et envoûtante.

Pour accompagner ma performance, j'ai choisi la magnifique mélodie de "La Lettre à Élise" de Beethoven.

Cette musique était enrichie de subtils bruitages de déchirure de papier, nécessitant une synchronisation parfaite.

Même à cet âge, je comprenais l'importance de frapper l'imagination des spectateurs avec raffinement pour créer la magie escomptée.

Des heures de répétition étaient nécessaires pour perfectionner cette performance qui, bien que brève, se devait d'être merveilleuse.

À cette époque, j'utilisais un walkman pour m'entraîner, à une époque où les cassettes étaient encore en vogue, et où l'on se servait parfois d'un crayon pour rembobiner la bande, un souvenir qui reste cher à mon cœur.

Quelques années plus tard, j'ai découvert le secret du journal déchiré et reconstitué.

Même en sachant comment reproduire ce tour, lorsque je le vois réalisé par mes confrères, cela m'émerveille toujours autant.

Bien que je trouve ce tour incroyable, ce n'est pas quelque chose que j'inclus dans mon répertoire habituel.

Je préfère intégrer le mystère des mots magiques et de la lettre merveilleuse dans mes spectacles pour jeune public.

Mon histoire s'achève ici, mais d'autres suivront.